mardi 29 janvier 2013

Dans quel pays vivons nous ?

 
Alors que nos militaires accomplissent en Afrique une mission de libération d’un peuple et combattent le terrorisme, nos responsables politiques et les rédactions de tous les médias tentent de nous émouvoir avec l’affaire Florence Cassez. Quelle honte ! Quelle indécence !
Des heures de télévision, des interviews ridicules de la jeune femme, de ses parents et de ses amis, des réceptions dignes de chefs d’états. des attitudes de star de la principale intéressée devant les caméras, la récupération politique de cette libération témoignent, si besoin était, de la dégradation des valeurs morales de notre société. Florence Cassez a été libérée grâce à la reconnaissance par la justice Mexicaine des irrégularités accomplies par la police de ce pays lors de son arrestation. Nous pouvons nous réjouir de cette décision qui honore les juges Mexicains. Fallait-il pour autant faire une mise en scène Hollywoodienne de cette libération ?. Nous pouvons admettre que notre compatriote n’était pas informée des agissements de son compagnon Israël Vallarta Cisnéro , spécialisé dans la séquestration d’otages a des fins mercantiles, mais nous pouvons nous interroger sur son manque de discernement dans le choix de ses relations intimes.
Quelle réception sera faite à nos otages journalistes et travailleurs expatriés détenus par des groupes terroristes lorsqu’ils seront libérés , comme nous le souhaitons tous , par nos militaires ou nos services diplomatiques ? Ces otages accomplissaient leurs missions et n’étaient pas mêlés à des affaires de droit commun. Que faudra-t-il faire pour eux pour bien différencier la nature de leur détention avec celle de Florence Cassez ?.
Florence est revenue dans son pays au sein de sa famille, fort bien, soyons heureux pour eux mais de grâce ne l’érigez pas en héroïne Nationale. Ce serait indécent !

2 commentaires:

rony a dit…

Nos militaires combattent le terrorisme islamiste, cela vaut la peine d'être précisé. Quant à notre compatriote du Nord de la France réchappée de la prison pour femmes de Tepepan, c'est une bonne chose de ne pas l'avoir déclarée "coupable, forcément coupable" comme le font moultes internautes au mépris des principes du droit.

Bernard Paris a dit…

Par-ci, par-là, elle occupe une grande place dans les médias en répondant aux nombreuses invitations qui lui sont adressées depuis son retour du Mexique. Elle est partout, 1h à la Présidence de la République, séjourne dans les palaces hôteliers de Paris….. A l’issue de 7 années d’emprisonnement Françoise Cassés a bénéficié d’une libération immédiate et inconditionnelle lui donnant son billet de retour en France. On sait que des soupçons pèsent sur la procédure de sa condamnation et que sa culpabilité n’est pas solidement établie dans un pays lourdement traumatisé par les rapts d’enfants. Peu de temps après sa sortie de prison 80% de la population mexicaine regrettaient cette libération.
La justice, par principe, n’a pas à être commentée . En revanche, on peut s’interroger sur le battage politique autour de cette affaire et, nonobstant, sur le traitement médiatique qui en est fait. Evidemment, ses faits et gestes sont induits par le statut de citoyen VIP qui colle à son personnage, certes depuis son retour mais en réalité depuis que les médias et la diplomatie ont commencé à s’intéresser au cas de cette petite française incarcérée pour des motifs, plus ou moins fabriqués disent ses défenseurs. Cette problématique est celle du droit et des juridictions compétentes.
Il y a aujourd’hui plusieurs français qui sont prisonniers quelque part dans des parties du monde où règne le chaos des guerres ou des révolutions. La plus part sont journalistes, techniciens au service de causes humanitaires. Leur engagement et la prise de risque qu’il comprend le sont en toute lucidité. Grace à eux nous sommes alimentés en informations et leurs actions sur place sont utiles aux populations en situation de déshérence. Leur vie est en danger chaque jour pour traduire en actes des principes de solidarité et des formes de démocratie. A l’évidence, le cas de Françoise est d’une autre nature psychologique et politique. Sans sous-estimer le cauchemar qui fut le sien pendant son emprisonnement il ne mérite pas autant de bruit. Ramenons l’événement à sa juste mesure, sinon tout se vaut. Non, car quand tout se vaut la mesure n’est plus possible ; elle n’a pas de sens.
Bernard Paris 09/02/2013