lundi 4 janvier 2010

A propos de la réouverture du CREPS d' Houlgate en Janvier 2010.

Dans l'éditorial du magazine de la ville de Houlgate en Décembre 2009 le maire, Monsieur J.C PUPIN écrit ceci: " L' année 2009 s' achève sur une excellente nouvelle: Réouverture du CREPS prévue début janvier 2010. La Région s'est positionnée comme chef de file pour cette réouverture avec l'ensemble des partenaires qui ont mené les négociations à ses côtés, et auxquelles la commune a toujours été associée y compris moi même. "

Si nous examinons attentivement les conditions dans lesquelles cet établissement de l'Etat sera remis en activité il ne m'apparait pas évident que ce soit " Une excellente nouvelle". Je déplore que le Maire ne donne pas toutes les informations nous permettant de nous réjouir avec lui.

Personnellement, ayant été professeur durant 30 ans et membre du conseil d'administration pendant 25 ans dans cet établissement public, je ne partage pas l' enthousiasme de notre Maire. Pourquoi ?

Le CREPS est une propriété de l' Etat qui s'étend sur 23 hectares sur lesquels sont érigés de nombreux bâtiments et aires de sport. L'entretien et le fonctionnement d'un tel établissement nécessitent un budget et un personnel important. A certaines époques, 60 à 70 personnes travaillaient au CREPS ( Fonctionnaire de l' état et contractuels ). Le budget important était alimenté par deux sources: Les recettes propres , issues des facturations d' hébergement payées par les utilisateurs (fédérations,associations, organismes divers, utilisateurs individuels ) et la subvention d'équilibre budgétaire versée par l'état pour permettre au CREPS d'assumer sa fonction de service public. Les investissements, le gros entretien étaient financés par l'état, y compris les salaires des agents techniques.

Bénéficiant d'un éventail de recettes fiscales ( TVA, impôt sur les revenus, impôt sur les sociétés, droits de mutations ...etc) l' Etat était mieux pourvu pour répondre aux besoins de ce service public.

Les collectivités territoriales,(Région, Départements, communautés des communes,communes) ayant un éventail de recettes plus restreint(Taxes d'habitations,taxes foncières bâties,taxes foncières non bâties,taxes professionnelles,revenus du patrimoine),n'auront pas de solutions alternatives à l'augmentation des taxes d'habitations et des taxes foncières. Cette augmentation des impôts locaux sera d'autant plus sensible que le gouvernement a décidé de supprimer la taxe professionnelle qui constituait une recette importante des collectivités territoriales.

Qui payera les 1 M€ ,sur trois ans, que le protocole d'accord entre l'Etat et la Région prévoit, sinon tous les citoyens par le canal des taxes d'habitations et taxes foncières.

Dans la campagne électorale pour les futures élections régionales, nous pourrons entendre les hérauts du gouvernement actuel nous dire que toute la responsabilité des augmentations de la fiscalité locale émane des élus locaux. Ce ne sera qu'une malhonnêteté intellectuelle de plus à laquelle, pour ma part, je ne peux me résigner.

Vous comprendrez aisément les raisons qui ne me permettent pas de considérer la réouverture du CREPS, dans ces conditions, comme une " Excellente nouvelle ".